Oiseaux de banniere

Boutton du titre Écosystème des oiseaux migrateurs

L'histoire est bien célèbre et émerveille des milliers d'enfants. Chaque année des oiseaux appelés oiseaux migrateurs de la Drôme quittent leur terre natale de fin juin à mi octobre, une fois l'élevage de leurs progénitures terminé, pour aller en Afrique (Guêpier d’Europe, hirondelles, fauvettes, rossignol, rougequeue à front blanc….)au sud de l’Europe (Venturon montagnard, Pigeon ramier…) voir même en Asie (Piegrieche écorcheur). Ce long voyage est principalement dû à un manque alimentaire, en effet, insectes et graines se font de plus en plus rares au fur et à mesure que l'hiver arrive. Pour préparer au mieux leur périple, nos oiseaux vont faire le plein de graisses, un précieux carburant qui leur permettra de traverser mers et déserts. Ils se réunissent ensuite pour le grand voyage. La plupart effectue des poses, dans des lieux habituels utilisés depuis des centaines d'années, riches en nourriture.

Malgré tout, une grande partie de nos oiseaux mourront en route, eh oui une crampe au dessus de la mer ne pardonne pas ! La nature est impitoyable et les faibles n’y ont pas leur place. (80 % des hirondelles rustiques ne reviendront pas). Arrivés à bon port, les oiseaux trouvent un lieu paradisiaque que l'on envie, avec de la nourriture en abondance et un climat très agréable. Environ fin janvier, un irrésistible désir de se reproduire gagne nos compagnons. La plupart ne le font pas sur place (certains le font comme l’hirondelle rustique) car la nourriture est abondante lors du printemps en Europe. La concurrence pour la nidification serait aussi très rude en Afrique, où le nombre d'espèces est bien plus important qu'ici, et de toute façon il n’y aurait pas assez de nourriture pour tous.

Des études ont prouvé que c'est la température ou la longueur du jour en fonction des espèces qui influent sur les hormones des oiseaux et sont à l'origine de la migration reproductrice. Et c'est parti pour le voyage inverse! Les oiseaux le préparent de la même façon que l'allée, avec le plein de graisses, et des lieux de repos comme la Camargue, pour les oiseaux empruntant la vallée du Rhône donc transitant par la Drôme. Ils se reproduisent ensuite dans les lieux qui les ont vu naître, et profitent de la nourriture abondante pour élever leurs petits. Parfois, la date d'arrivée pour certaines espèces est déterminée en fonction de paramètres ciblés. Ainsi, pour le gobemouche noir l'arrivée d'Afrique correspond au moment où la concentration des chenilles est à son maximum. Une fois l'élevage des petits terminé, tout le monde repart en Afrique puis revient et ainsi de suite. Des textes de Aristote nous ont indiqué que cette migration existe depuis plusieurs milliers d'années! Cet écosystème est toutefois bien plus ancien.

Il existe 3 catégories d’oiseaux migrateurs en Drôme. La première est composée d’oiseaux qui se reproduisent chez nous. On peut prendre l’exemple de l’hirondelle rustique, qui niche chez nous jusqu'à la fin de l’été. Elle passe l’hiver dans son lieu de migration, en Afrique, et revient ensuite chez nous au printemps, chaque année pour s’accoupler.

La deuxième est composée d'oiseaux qui viennent des pays nordiques pour passer l'hiver chez nous comme le morillon, sarcelle d’hiver, grives litornes ou mauvis, pinson du nord, bruant des roseaux… Encore une fois, ils viennent à cause d'un manque de nourriture dû au froid et au gèle des lacs. Ils repartent ensuite dans leur pays natal pour se reproduire. Ils y trouveront de quoi se nourrir.

Il existe enfin une dernière catégorie, il s’agit des espèces migratrices qui passent simplement en Drôme, plus précisément le long de la vallée du Rhône sans s'y installer. Notre département est dans ce cas un simple lieu de pose. Ces oiseaux sont souvent originaires des pays plus au Nord comme les Pays-Bas, ou les pays Scandinaves. On peut prendre l’exemple du gobemouche noir originaire des Pays-Bas qui se repose en Drôme pour rallier l’Afrique.

Créé par Astier Adrien et Michel William
Tous droits réservés © 2008
Retour à l'acceuil